2013-03-20

Le Musée du Quai Branly, réalisation architecturale et muséographique de Jean Nouvel

La pluie et le vent donnent une tête penchée aux photos... Je vous ai déjà présenté, dans ce blog, l'architecte Jean Nouvel et le musée du Quai Branly mais je n'avais pas eu l'occasion de vous présenter mes photos, ma vision personnelle de ce lieu...



































Aux volumes généreux et colorés de l'extérieur correspondent des vitrines gigantesques, des éclairages très présents et quelques écrins sombres et feutrées répartis sur le grand plateau des collections. Les perspectives sont très belles et le jeu des volumes intérieurs surprenants. Les objets présentés sont régulièrement remplacés par d'autres sortis des reserves. La réserve des instruments de musique est visible dans la grande tour de verre de 80 mètres qui traverse toute la hauteur du bâtiment.









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Pour terminer, pour le moment, voici une réflexion de Jean Nouvel sur l'architecture, très synthétique mais qui, je trouve, résume bien son travail, c'est à l'occasion d'un dialogue avec Wenders sur les liens entre cinéma et architecture : « l’architecture se vit, comme le cinéma, à travers une dimension de temps et de parcours. Penser, concevoir, lire une architecture s’exprime en terme de séquences. Edifier un bâtiment, c’est prévoir et vouloir des effets de contrastes et d’enchaînements liés à la succession des espaces que l’on traverse… »

3 commentaires:

Pergame a dit…

Peut-on se risquer un commentaire ?
D'abord bravo pour ton regard. Il me semble que tu as plutôt été attirée par les failles, les interstices, les ruptures. Je suis assez réservé sur l'architecture de ce musée. Je ne ressens pas vraiment d'émotions sauf la nuit, et la vision de la perspective du jardin dans lequel des miracles de points lumineux produisent une symphonie de couleurs, d'oeuvres abstraites dont certaines se reflètent sur l'écran sombre de la sous-face du bâtiment (qui le jour me fait penser un peu à un ventre repu). La nuit, cette masse opaque, noire, surélevée, comme en lévitation, ajoute à la magie du lieu. Je ne suis pas sensible au coloriage de la face côté Seine, ni à l'indigence de la façade côté rue de l'Université. Les effets stroboscopiques des brise-soleil les jours de pleine lumière me gênent pour bien observer les oeuvres, mais j'aime leur positionnement dans l'espace et la possibilité des multiples regards que l'on peut porter sur chacune d'elles. Je n'aime pas le ruban de cuir qui serpente dans le musée et qui me fait penser à un accessoire de Playmobil. Je ne suis pas sensible à cette "rampe initiatique", au plafond bas, qui ondule dans un espace sans âme (Ah la rampe du Guggenheim !). Pourquoi ne pas avoir prévu un parcours dans cette tour de verre aux instruments ? En tant qu'ingénieur, je suis choqué par le dédain affiché par l'architecte pour la structure : non seulement il en a refusé la rationalisation, mais en plus il l'a cachée sous un infâme capot. Mais en défintif, c'était ce qu'il avait de mieux à faire pour cette gabegie constructive. C'est quand même elle qui lui permet la métaphore des arbres de la forêt tropicale (?). Et enfin (je me lâche !), je trouve qu'on a oublié de finir ce bâtiment côté Est. Mais je dois être (relativement) insensible à l'architecture de Nouvel (en dehors de la Fondation Cartier et de la façade de l'IMA - avec AS), puisque je reviens de Madrid et que l'extension du musée Reina Sofia ne m'a pas vraiment bouleversé (ni l'hôtel de l'avenue de l'Amérique). Mais je ne demande qu'à entendre des explications !

Françoise H. a dit…

Merci pour ton texte très revigorant ! oui, j'aime les ruptures, les collages, le style renforcé...j'ai été comblée par le jeu des lumières indomptées, généreuses, aléatoires. Je suis d'accord sur le traitement médiocre de la rampe, qui est loin d'être à la hauteur de celle du Musée Gallo-Romain de Lyon. Je n'ai pas aimé "la métaphore des arbres de la forêt tropicale", ce rideau a gêné mon regard et en fond de photo, ce n'est pas bon ! Le ruban de cuir m'a paru par endroit encombrant mais la qualité de sa réalisation m'a séduite et je l'ai vu utilisé par les visiteurs en tant que siège. J'ai aimé l'étage R-1 où se trouve la base du cylindre de verre et les grandes suspensions.
J'espère y retourner pour affronter mon regard au tien, sur place !

Pergame a dit…

You are wellcome !