2013-03-20

Le Musée du Quai Branly, réalisation architecturale et muséographique de Jean Nouvel

La pluie et le vent donnent une tête penchée aux photos... Je vous ai déjà présenté, dans ce blog, l'architecte Jean Nouvel et le musée du Quai Branly mais je n'avais pas eu l'occasion de vous présenter mes photos, ma vision personnelle de ce lieu...



































Aux volumes généreux et colorés de l'extérieur correspondent des vitrines gigantesques, des éclairages très présents et quelques écrins sombres et feutrées répartis sur le grand plateau des collections. Les perspectives sont très belles et le jeu des volumes intérieurs surprenants. Les objets présentés sont régulièrement remplacés par d'autres sortis des reserves. La réserve des instruments de musique est visible dans la grande tour de verre de 80 mètres qui traverse toute la hauteur du bâtiment.









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Pour terminer, pour le moment, voici une réflexion de Jean Nouvel sur l'architecture, très synthétique mais qui, je trouve, résume bien son travail, c'est à l'occasion d'un dialogue avec Wenders sur les liens entre cinéma et architecture : « l’architecture se vit, comme le cinéma, à travers une dimension de temps et de parcours. Penser, concevoir, lire une architecture s’exprime en terme de séquences. Edifier un bâtiment, c’est prévoir et vouloir des effets de contrastes et d’enchaînements liés à la succession des espaces que l’on traverse… »

Regards de côté

Pas de passion pour l'architecture sans passion pour la photo...voici le résultat de mes premiers tâtonnements...
lien: http://harfregards.blogspot.com/
à bientôt, avec d'autres photos-montages d'architecture et d'autres sujets.

PHOTOS de vacances


Avant de reprendre le fil de mes recherches, voici quelques photos de mes vacances ligneuses ! Merci de m'envoyer les vôtres !!!


J'ai creusé les lignes et la photo ; cela donne un nouveau blog : http://harfregards.blogspot.com/, c'est un essai ! je vais continuer avec des photos darchitecture africaine.



Architecture à OUAGADOUGOU, Burkina Faso

Je reprends la main après avoir vagabondé un mois au Burkina Faso. En attendant de vous présenter le nouveau blog que j'écris sur le Burkina Faso (c'est fait, vous pouvez y accéder à partir de l'adresse suivante : http://marouteauburkinafaso.blogspot.com/), voici quelques exemples de l'architecture en oeuvre à Ouagadougou, la capitale. Les couleurs et les matériaux donnent une certaine homogénéité aux bâtiments d'inspiration variée et "futuriste"mais qui restent à échelle humaine. Les grattes-ciel apparaîtront sans doute dans une autre histoire de Ouaga en train de s'écrire...
Aujourd'hui, la ville connait une croissance exceptionnelle (125 000 habitants en 1974 à 1500 000 aujourd'hui). Centre d'affaire, de grandes sociétés et banques internationales, la ville s'est développée autour de son premier centre, la ville moderne, puis des villages et secteurs délimités alentour se sont construits au fur et à mesure de l'arrivée des immigrants, chaque secteur ou quartier étant recensé et connu par un numéro. Ces secteurs (une cinquantaine en tout) ont la particularité unique en Afrique de ne pas constituer de bidonvilles, ils sont d'une architecture uniformément basse, la plupart des maisons sont construites en matériaux locaux, d'autres utilisent le fer à beton et la tôle. La ville est donc très étalée : 22 000 ha au sol.

De nombreux investisseurs, des sociétés internationales pour la plupart , achètent des grands terrains dans la zone d'aménagement "Ouaga 2000", où se trouve la nouvelle résidence présidentielle qui donne le ton quant au luxe déployé...c'est un quartier excentré...
Les quelques photos qui suivent donnent un aperçu de la taille des immeubles de bureaux qui sont loin de ressembler à des grattes-ciel...Quant aux maisons individuelles construites récemment dans le quartier Ouaga 2000, elles sont immenses et construites le plus souvent en parpaing et béton armé, signe de la modernité. L'architecture en voute nubienne est très rare, un exemple est donné à voir aux touristes dans au Musée national. Pourtant, quelques architectes essaient de réhabiliter l'architecture en voute nubienne qui n'utilise que la terre et présente beaucoup d'avantage du point de vue isolation et confort. Dans Ouagadougou, la plupart des rues principales sont goudronnées mais beaucoup de rues secondaires restent en terre, une terre rouge qui, pendant la période sèche, couvrent tous les pores de votre peau dès que vous sortez. La bonne humeur et "la bienvenue" sont en partage malgré les difficultés que doit affronter la population au quotidien...






























Je ne peux parler de l'architecture du Burkina Faso sans rappeler que l'architecture traditionnelle est le mode constructif le plus présent. Une incursion dans le village de Bani, situé aux portes du Sahel, donne une idée de l'architecture en terre, maisons et mosquée...




























La page suivante présente un autre exemple d'architecture traditionnelle, les maisons Kassena, à Tiébélé...
Des liens à ne pas manquer :
un site : http://ouaga-ca-bouge.net/
un blog : http://axelderriks2.blogspot.com/
et mon blog : http://marouteauburkinafaso.blogspot.com/

architecture de terre, architecture Kassena

A Tiébélé, j'ai découvert l'architecture Kasséna, du nom du pays et du nom de l'ethnie. Tiébélé est situé dans le sud du Burkina Faso près de la frontière ghanéenne. Nous avons pris la seule piste qui y mène à parir de Pô, capitale de la province. Pour visiter l'ensemble de la concession, un guide nous accompagne, nous payons 2000 francs CFA de droit d'entrée ; le ticket mentionne "sauvegarde du patrimoine culturel de Tiébélé", et j'ai appris qu'il existait un Festival annuel de la Culture et des Arts de Tiébélé (Faa-Can Dia). Le guide nous emmène dans un labyrinthe de ruelles et maisons "fortifiées" ; en effet, autrefois les Kassena étaient souvent attaqués, et l'entrée des maisons rondes est très basse, d’environ 50 cm. Avant d’entrer dans la chambre principale, il faut surmonter un mur de 50 cm qui se trouve immédiatement derrière l’entrée. Il permettait au guerrier Kassena de repousser l'envahisseur mais aussi les bêtes sauvages...Les cases sont peintes chaque année par les femmes en 3 couleurs, le noir, de la pierre volcanique, le rouge brun, de la terre, le blanc, du calcaire. Des symboles y figurent, l'objet le plus représenté, la calebasse, et les interdits...
L'intérieur de la maison est exigu, chaque ustensile a sa place , les nattes serrées sont suspendues au plafond, on se baisse et on se plie en quatre pour passer dans la cuisine avec son foyer et sa cheminée avec une construction de terre devant le foyer qui symbolise les jambes de la femme...













Dans un coin, une plateforme avec des mortiers et juste au-dessus, une ouverture dans le toit pour éclairer le travail qu'on recouvre en cas de pluie...Devant chaque maison, il y a une petite cour en légère pente avec un trou bouché par une balle de savon ; il s'agit d'un réservoir qui reçoit les eaux usées après les travaux ménagers ; quand il est plein, on soulève une petite dalle, on vide le réservoir et on répand son contenu dans les champs comme engrais !
Les cases en huit sont les toutes premières maisons Kassena. Ces maisons "mères" abritent l'esprit des ancêtres. C'est pour cette raison que les personnes âgées, considérées comme les plus initiées, habitent ces maisons. La grand-mère en particulier à pour rôle d'éduquer ses petits enfants aux coutumes et traditions ancestrales Kassena. Les jeunes hommes et les couples habitent dans les maisons rectangulaires.

Sur les toits-terrasses on sèche les céréales et on y dort pendant la saison sèche. Quand un garçon devient adulte, il se construit une nouvelle maison rectangulaire. Souvent, quand quelqu’un meurt, sa maison n’est pas réparée après les dégâts de la saison des pluies et la maison tombe alors en ruine. Ainsi, une concession Kassena se transforme toujours. Quand une fille devient adulte, elle s’installe dans la concession de son mari.

La cour royale du chef de Tiébélé tient un prestige particulier auprès des autres villages et des autres chefferies de la région. Le "Pourrou", ou le tas d'immondice, qui se trouve devant l'entrée de la case royale, est chez tous les Kassena un tas sacré à l'intérieur duquel sont enterrés les placentas de ceux qui sont nés dans la cour du chef. De fait, c'est à son sommet que "celui qui tape le tambour" vient annoncer les nouvelles aux habitants du village. Le "pourrou" de Tiébélé est particulièrement grand, il atteste que la cour royale existe depuis longtemps de même que la famille du chef est conséquente.
L'Association pour le Développement de Tiébélé a mobilisé la population de Tiébélé ; ils inventent ensemble des solutions pour la préservation de ce patrimoine vivant qui chaque année est rénové, réhabilité et même enrichi. En particulier, les peintures murales qui subissent une dégradation naturelle (pluie, vent, poussière...) doivent régulièrement être refaites.

Les deux dernières photos et celles qui suivent photos qui suivent sont extraites du site du gouvernement sur le pays Kassena :
http://www.kassena.gov.bf/textes/habitat_traditionnel.htm






J'ai découvert ce matin un blog réalisé par un photographe, Axel Derriks, qui m'intéresse beaucoup, par les thèmes, par le choix du noir et blanc, par ses cadrages... http://axelderriks2.blogspot.com/2008/04/architecture-kassena.html